Christ en ivoire vers 1600 attribué à Giovanni Antonio Gualterio
Poser le regard sur un Christ en ivoire sculpté par Giovanni Antonio Gualterio c’est se transporter à Rome à la Cour Pontificale dans les années 1600 et à Florence au coeur de la Maison des Médicis.
Giovanni Antonio Gualterio est natif de Gaeta une commune située en province Latina rattachée de son temps aux Etats Pontificaux. Ce sculpteur sur ivoire a acquis sa notoriété au sein même de la Cour Papale. Il a sculpté des Crucifix pour le Cardinal Ferdinando de Médicis (1549-1609) grand-duc de Toscane et membre influent de la Maison des Médicis.
Quand on sait l’étroitesse des liens entre Michel-Ange et la Maison des Médicis on n’est pas surpris d’observer que l’iconographie de ce Christ en ivoire de type vivo attribué à Giovanni Antonio Gualterio est proche de l’iconographie du Christ que Michel-Ange a dessiné en 1541 pour Vittoria Colonna (1492-1547).
.Dimensions du Christ : Hauteur Tête-Pieds 22 cm & Largeur 20 cm
.Etat de conservation : Comme malheureusement de nombreux Christs en Ivoire anciens la majorité des doigts de ce Christ ont été restaurés ou sont manquants. 6 doigts sont d’origine.
L’absence de signature empêche de désigner Giovanni Antonio Gualterio comme l’auteur certain de ce Christ en ivoire mais quand on le rapproche du Christ en Ivoire vendu le 14 juin 2017 par la Maison de Ventes Cambi à Gènes signé JAG (Johannes Antonio Gualterio) et daté 1615 les doutes s’évanouissent.
• Christ crucifié expirant
Matériel: ivoire
Auteur: Attribué à Michel-Ange (1)
Mesures: 0'20 mts.
Style: Renaissance italienne
Lieu: Musée des peintures et sculptures anciennes.
C’est en Italie où renaît à nouveau le culte de la beauté du corps humain nu, et le crucifié comme un symbole de puissance, sera utilisé par les grands maîtres : Cellini, Michel-Ange, Brunelleschi comme canon de la beauté et étude anatomique, disparaissent les signes de douleur et la souffrance, de sorte que la beauté et la force devient la pleine expression de pure beauté et de force spirituelle. Par conséquent, " le Christ n’est plus un martyr qui souffre, mais là encore le Roi céleste qui s’élève sur la faiblesse humaine " (Hauser).
Ce Christ crucifié en ivoire, parfait dans son exécution, contient tous les canons de la beauté et de la performance, bien que n’appartenant pas à la première vague de Christs nus de Michel-Ange, mais a plutôt à voir avec celui donné à Victoria Colonna (h.1540), inspiré du Laocoon hellénistique, le rendant comme le parfait modèle des Christs de l’Expiration, comme ce est arrivé à Marcos Cabrera et à d'autres, qui exécuta l'un des sommets des pièces de l'imagerie sévillane.