CHRIST EN ARGENT - MARQUETERIE D'ECAILLE ET D'EBENE

CHRIST EN ARGENT MARQUETERIE ECAILLE EBENE 17E SIECLE 19E SIECLE

Ce Christ en argent est monté sur une belle croix en forme de Calvaire.

L'ensemble est remarquable. Le calvaire marie l'argent, l'écaille de tortue et l'ébène. C'est une pièce d'apparat.

C'est au 17ème siècle flamand que l'on doit la paternité du mariage de ces 3 matériaux de luxe.

Pour cette raison , ce type de calvaire est généralement attribué au règne de Louis XIV en France, ce qui constitue une mauvaise attribution.

Cette pièce a été produite en pleine apogée du 1er Empire, précisément vers 1810. Cette date est attestée par une étiquette collée sous le socle qui dédicace ce Calvaire à Monsieur DUHAMEL Ferdinand pour son mariage.

Il serait aisé d'éliminer cette dédicace et de rentrer dans le jeu de cupidité du monde Marchand en attribuant cette pièce au 17e siècle.

Cette étiquette est un double témoignage, social et historique. Il serait peu respectueux pour la mémoire de ceux qui nous ont précédés de la faire disparaitre.

Avec cette dédicace, Monsieur DUHAMEL Ferdinand survit dans nos mémoires.

J'ai mis un point d'interrogation à Christ en argent (?)

Le Marché affirme en général que ces Christs sont en argent ainsi que les fleurons d'extrémité, le titulus et le crâne d'Adam.

C'est exact pour les fleurons, le titulus et le crâne d'Adam, ils sont mis en forme à partir d'une feuille d'argent.

C'est faux pour le Christ qui est en bronze argenté.

Pour s'en convaincre il faut se munir d'une lime et enlever sur le talon d'un pied du Christ un peu de matière. Progressivement une couleur jaune apparaît, il s'agit donc d'un cuivre additionné d'étain.

La qualité de l'argenture est néanmoins exceptionnelle. Elle est épaisse et c'est probablement cette qualité d'argenture qui induit en erreur ...

Publié le vendredi 24 décembre 2010