Résultats d'enchères en avril 2016
Abondance et diversité sont les maîtres mots pour définir les ventes de Christs en Croix et de Crucifix du mois d'avril 2016.
Anticipant l'interdiction totale du commerce de l'ivoire en France de nombreux Christs en ivoire ont cherché de nouveaux acquéreurs ! En vain car de nombreux lots ont été ravalés.
Bien qu'étant attribué au XIXe siècle ce Christ en Ivoire a été adjugé 3 500€ au marteau grâce à sa taille remarquable de 47 cm. La vente était organisée à Nuits-Saint-Georges par l'Hôtel des Ventes de Dijon.
Description
Très grand Christ en ivoire, le perizonium noué. Avec titulus et tibias. Pieds juxtaposés. Croix en bois noirci sur un socle. Début du XIXème siècle. (manque un os du mémento mori) hauteur du Christ : 47 cm
Estimation
1 000-1 500€
NOTA
Ce Christ en Ivoire pourrait être un des derniers résultats que je vous communique dans cette matière.
Les Maisons de Ventes en France auront prochainement l'interdiction formelle de vendre l'ivoire sous quelle que forme que ce soit et quelle que soit son ancienneté. Cette interdiction s'applique déjà aux Etats-Unis et le gouvernement français se fait fort de convaincre tous nos partenaires européens d'appliquer cette même interdiction.
L'Ivoire devant disparaître des vitrines des Maisons de Vente le Bronze va occuper la part belle.
La SVV Millon & Associés ouvre le bal de l'offensive ...
Ce trio en Bronze a été adjugé 800€ au marteau lors d'une vente qui s'est déroulée le 13 avril 2016 à l'Hôtel Drouot
Description
TROIS CHRIST en bronze représentés la tête penchée sur le côté droit, le buste stylisé, les bras proche de l'horizontale pour deux d'entre eux, le perizonium plissé, les jambes parallèles ou se chevauchant, les pieds superposés Fin du XVIème siècle H : 15 et 16 cm Accident A l'un
Estimation
800€-1 200€
Il fallait débourser 950 € au marteau pour acquérir à la même vente organisée par la SVV Millon & Associés ce Christ en Bronze, anciennement doré, attribué au XVIe siècle espagnol
N°55
CHRIST en bronze autrefois doré représenté tête nue ornée d'une importante chevelure retombant en mèche sur les épaules, vêtu d'un ample perizonium ceint autour de la taille, les jambes parallèles aux pieds superposés. Espagne - XVIème siècle H : 18 cm Reste de dorure
Estimation
1 000€-1 200€
Dans la même vente on pouvait acquérir moyennant 2 000€ au marteau ce Christ d'applique décrit Limoges - XIIIème siècle dans le catalogue.
N° 39
CHRIST D'APPLIQUE en cuivre A patine rouge partiellement dorée et émaillée. Il est représenté ceint d'une couronne, la tête inclinée vers la droite, les jambes fléchies recouvertes d'un long perizonium. Limoges - XIIIème siècle H : 16,5 cm Accidents, manques et restaurations
Estimation :
1 500 €-2 000€
1 500 €-2 000€
Toujours dans la même vente, pour 2 300€ au marteau un Acheteur a acquis ce Christ en Bronze sorti de terre et attribué à un Travail nordique du XIVème siècle.
N°73
CHRIST COURONNE en bronze A patine de fouille, ses jambes sont légèrement fléchies il porte un long perizonium et ses pieds sont parallèles Travail nordique du XIVème siècle H : 19,5 cm
Estimation
2 000€-3 000€
NOTA
J'attire votre attention sur la manière dont est libellée l'époque d'attribution de ce Christ : Travail nordique du XIVe siècle désigne sans ambiguïté le XIVe siècle comme la période de production de ce Christ.
En comparaison, le libellé de l'époque d'attribution du Christ précédent : Limoges - XIIIème siècle ne précise pas s'il s'agit du style ou de l'époque.
Abandonnons le Bronze et arrêtons-nous un instant devant cette toile qui présente un très beau Christ vivant succinctement décrit :
Ecole FRANCAISE vers 1650 Christ en croix Toile 116 x 89,5 cm
C'est la SVV Tradart Deauville qui l'a mis en vente le 10 avril et l'a adjugé 1 500€ au marteau.
Il y a des Maisons de Ventes qui s'attachent à délivrer un maximum d'informations utiles aux Enchérisseurs.
La Maison de Ventes Dorotheum basée à Vienne n'a pas ménagé sa peine pour décrire, en plusieurs langues européennes, ce Tableau attribué à un Artiste de l'Ecole de Bruges.
La vente de ce Tableau s'est déroulée le 19 avril 2016 . Venu sur une estimation entre 60 000€-80 000€ l'Acheteur est reparti allégé de 106 250€.
En suivant ce lien vous accèderez au descriptif complet rédigé dans la langue de Shakespeare School of Bruges, circa 1525–1530
C'est à Saint-Germain-en-Laye qu'il fallait se rendre les jours qui ont précédé le 24 avril 2016 afin de découvrir et d'admirer cet exceptionnel Ex-voto émaillé qu'on dirait, malgré ses 400 ans, fraichement sorti d'un atelier limougeaud.
Il a été adjugé 21 000€ au marteau
N°180
Importante plaque rectangulaire en émail peint polychrome à rehauts d'or, représentant Alof de Wignacourt, Grand Maître de l'Ordre des Hospitaliers de Saint Jean de Jerusalem de 1601 à 1622, agenouillé devant le Christ en Croix sur arrière plan maritime animé de galères prenant la fuite. Texte de louanges et de dévotion en lettres d'or au registre inférieur, sous les armoiries du Grand Maître surmontées d'un phylactère renfermant l'inscription victorieuse très explicite:
“CEDET PHALANX TURCICA FUSA".
"F.Alofii De Vuignacourt DM Mag.Hosp.Hier. Anagrammatismus ALOFIVS DE VVIGNACOVRT FVGO TVRCASINDOLE VIVA"
"F.Alofii De Vuignacourt DM Mag.Hosp.Hier. Anagrammatismus ALOFIVS DE VVIGNACOVRT FVGO TVRCASINDOLE VIVA"
"Je recognoy Seigneur de tes dons lefficace
D'un liberal arbitre il ta plu manimer
Par tes fers d'enfer mon ame redimer
C'est pour me faire voir ce qu'il faut que je face
Je nay rien si cher que dacquerir ta grace
Le temps victorieux pourra tout abismer
Sinon la volonte que jay de lestimer
Et monstrer quen ta croix humble ie la pourchasse
Si donque mon plaisir ne tend qua tes plaisirs
Si mon coeur na desir qua suivre tes desirs
Fay moy servir dobiect a ta celeste flame
C'est le propre d'un Corps darreter en un lieu
Sans ame le Corps meurt ainsy quelle vit Dieu
Ce que lame est au Corps ta grace lest a lame
NATO RENASCENDUM"
D'un liberal arbitre il ta plu manimer
Par tes fers d'enfer mon ame redimer
C'est pour me faire voir ce qu'il faut que je face
Je nay rien si cher que dacquerir ta grace
Le temps victorieux pourra tout abismer
Sinon la volonte que jay de lestimer
Et monstrer quen ta croix humble ie la pourchasse
Si donque mon plaisir ne tend qua tes plaisirs
Si mon coeur na desir qua suivre tes desirs
Fay moy servir dobiect a ta celeste flame
C'est le propre d'un Corps darreter en un lieu
Sans ame le Corps meurt ainsy quelle vit Dieu
Ce que lame est au Corps ta grace lest a lame
NATO RENASCENDUM"
Mongramme IC dans l'angle inferieur droit.
Contre émail saumoné intense.
Limoges, émailleur IC, vers 1614-1620.
Dimensions: 28,5 x 19 cm.
Etat de conservation: Excellent état général, petits accidents visibles restaurés anciennement dans les angles supérieurs et dans l'angle inférieur gauche.
Cadre en bois mouluré d'époque postérieure.
Contre émail saumoné intense.
Limoges, émailleur IC, vers 1614-1620.
Dimensions: 28,5 x 19 cm.
Etat de conservation: Excellent état général, petits accidents visibles restaurés anciennement dans les angles supérieurs et dans l'angle inférieur gauche.
Cadre en bois mouluré d'époque postérieure.
Commentaires:
Cette plaque revêt très certainement par son sujet le caractère historique d'ex-voto lié à l'échec de la tentative des Ottomans pour envahir Malte en 1614 (L'Ile avait été donnée par Charles Quint aux Chevaliers de Rhodes en 1518). La commande à l'un des meilleurs ateliers de Limoges de l'époque en incomberait donc directement au Grand Maître lui-même.
D'autres plaques célèbres en émail peint de Limoges du XVIe siècle répondent à un objectif engagé ou commémoratif clairement affiché telle la plaque ovale attribuée à Léonard Limosin représentant le Siège de Calais par François de Lorraine, Duc de Guise (Musée du Louvre, Mr.2523), ou la plaque des Guises, Triomphe de l'Eucharistie et de la Foi Catholique, réalisée par Léonard Limosin en 1561-1562 (New York, Frick Collection, n°inv. 16.4.22).
L'iconographie de notre plaque en constitue un rare et inédit prolongement au début du XVIIe siècle.
La présence de la signature IC sur un émail de cette époque renvoie à la problématique developpée par Sophie Baratte dans le catalogue des émaux peints du Musée du Louvre (Paris, 2000) qui, au regard de la longévité de son usage, suggère une marque d'atelier plus que celle d'un émailleur précis, Jean Court ou autre.
Cette plaque revêt très certainement par son sujet le caractère historique d'ex-voto lié à l'échec de la tentative des Ottomans pour envahir Malte en 1614 (L'Ile avait été donnée par Charles Quint aux Chevaliers de Rhodes en 1518). La commande à l'un des meilleurs ateliers de Limoges de l'époque en incomberait donc directement au Grand Maître lui-même.
D'autres plaques célèbres en émail peint de Limoges du XVIe siècle répondent à un objectif engagé ou commémoratif clairement affiché telle la plaque ovale attribuée à Léonard Limosin représentant le Siège de Calais par François de Lorraine, Duc de Guise (Musée du Louvre, Mr.2523), ou la plaque des Guises, Triomphe de l'Eucharistie et de la Foi Catholique, réalisée par Léonard Limosin en 1561-1562 (New York, Frick Collection, n°inv. 16.4.22).
L'iconographie de notre plaque en constitue un rare et inédit prolongement au début du XVIIe siècle.
La présence de la signature IC sur un émail de cette époque renvoie à la problématique developpée par Sophie Baratte dans le catalogue des émaux peints du Musée du Louvre (Paris, 2000) qui, au regard de la longévité de son usage, suggère une marque d'atelier plus que celle d'un émailleur précis, Jean Court ou autre.
Ils ne sont pas communs ces 2 cadres à parcloses renfermant chacun un fixé sous verre, l'un représentant le Christ en Croix avec Marie-Madeleine à ses pieds, l'autre représentant Sainte-Catherine (!) sur le globe foulant le serpent.
C'est la Maison de Ventes Mercier à Lille qui les a adjugés 1 500€ au marteau le 24 avril 2016.
LOT n°145
Deux miroirs à pareclose
En bois mouluré et sculpté.
La partie centrale constituée de deux frixés sous verre figurant Marie Madeleine soignant les plaies du Christ et Sainte Catherine.
La partie supérieure figurant deux anges soutenant une couronne.
XVIIIe siècle.
40,5 x 28 cm
Deux miroirs à pareclose
En bois mouluré et sculpté.
La partie centrale constituée de deux frixés sous verre figurant Marie Madeleine soignant les plaies du Christ et Sainte Catherine.
La partie supérieure figurant deux anges soutenant une couronne.
XVIIIe siècle.
40,5 x 28 cm
Estimation
1 500€-2 000€
Ce Christ en bois est passé en vente le 15 Février 2015 chez Mercier & Cie à Lille avec une estimation de 4 000€-5 000€.
On l'a revu le 29 mai 2015 chez Coutau-Bégarie avec une estimation réduite à 3 000€-4 000€.
On le retrouve enfin chez Maître l'Huillier et L' Huillier & Associés à l'Hôtel Drouot le 4 avril 2016 où il a été adjugé à 2 000€ au marteau un peu au-dessus de sa dernière estimation basse fixée à 1 800€
N°43
Sculpture en buis sculpté représentant le Christ en croix "vivant" (un doigt accidenté, petits accidents à la couronne d'épine et restaurations). XVIIème siècle Hauteur : 42 cm
Estimation
1 800€-2 500€
Je termine ce survol des Ventes du mois d'avril 2016 par ce coffret qui renferme un Christ en Bois attribué à l'époque de Louis XIV.
C'est la Maison de Ventes De Baecque & Associés basée à Lyon qui l'a présenté le 24 avril 2016 et qui l'a adjugé 550€ au marteau, un prix très raisonnable pour un objet assuré d'avoir été produit au XVIIIe siècle.
N°122
Christ janséniste en buis, à long périzonium retenu par une cordelette. Avec titulus et base au naturel ornée d'un escargot et d'une grenouille
Époque Louis XIV Dans une boite cadre en bois noirci
H. 70 cm JB-HL Accidents aux doigts et au cadre
Époque Louis XIV Dans une boite cadre en bois noirci
H. 70 cm JB-HL Accidents aux doigts et au cadre
Estimation
600€-800€
Publié le 3 mai 2016