Les Ventes du 1er Trimestre 2024


Comme chaque année le mois de janvier voit se dérouler un nombre réduit de Ventes et les vacances scolaires de février viennent interrompre un flux déjà réduit. C'est au mois de mars que la France des Salles de Ventes sort de son sommeil hivernal. 

Le Conseil des maisons de vente a publié  le 4 mars 2024 le bilan des Chiffres d'Affaires déclarés par les maisons de vente : Le Chiffre d'Affaires global a progressé de +7.1% par rapport à l'année 2022. L'essentiel des Résultats que je vous transmets s'inscrit dans les catégories Mobiliers & Objets d'Art anciens ou Tableaux, sculptures, anciens et du XIXème siècle. Ces 2 catégories ont vu leur Chiffre d'affaires reculer respectivement de -43% et de -18%. Plus de détails sur le site Internet du CMV.


 La Maison de Ventes Giquello basée à Paris a organisé le 24 janvier 2024 une Vente avec comme principal thème la Haute Epoque. Quelques beaux ouvrages ont été adjugés dont cette Croix à double traverse attribuée au XIIIe siècle limougeaud.  Estimée entre 10 et 12 000€ elle a été adjugée 13 500€ au marteau.


Lot N°9


Croix à double traverse, âme en bois, cuivre gravé, poinçonné et doré, cabochons de pierres et de verre de couleur, quatre éléments en émail champlevé, émaux bleu, jaune, vert et blanc ; Christ d'applique en cuivre repoussé, gravé et doré avec long périzonium en émail champlevé, bleu et bleu turquoise, yeux en verre. Limoges, deuxième quart du XIIIe siècle H. 39,5 cm (quelques accidents, manques et restaurations au long de sa vie d'usage, bras droit du Christ reconstitué) 

Les croix à double traverse ou recroisettées apparues à l'époque byzantine étaient alors considérées comme des staurothèques c'est-à-dire des reliquaires de la Vraie Croix. Cette tradition a perduré dans l'orfèvrerie limousine comme le montre ce rare exemple ayant perdu sa précieuse relique qui était enchâssée à la croisée supérieure au-dessus de la tête du Christ. Rares sont ces croix parvenues jusqu'à nous. On en dénombre seulement quelques unes, notamment une croix conservée au Castle Museum de Norwich dans le Norfolk en Angleterre (inv. NWHCM : 1846.97, fig.), dans un état de conservation très moyen, sans pierres, relique ni dorure, une autre encore publiée par Thoby appartenant à l'église du Temple de Carentoir (Morbihan). 

Celle-ci provenant d'une collection limousine présente la particularité, à l'exemple de la Croix de Bonneval du musée de Cluny (inv. Cl. 22888), un renflement sur chaque branche, forme héritée de l'art carolingien ou byzantin qui sera reprise plus tard dans l'orfèvrerie catalane. Elle est en outre dans un état de conservation satisfaisant, ayant conservé sa douille avec son nœud aplati d'origine ainsi que ses plaques en cuivre doré au décor poinçonné du revers ; plusieurs de ses petits éléments décoratifs en champlevé, bien que déplacés, ont été également préservés.

Provenance : 

- Vente Paris, Neuilly, Aguttes, 17 juin 2008, lot 156. - Collection privée, Limoges. 

Ouvrages consultés : 

- Dr P. Thoby, Les Croix limousines de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle, Paris, Editions A.et H, 1953, p. 69-71. - Dr P. Thoby, Le Crucifix des Origines au Concile de Trente, supplément, Nantes, 1963, p 2 et 29, cat. 422, pl. CCX. - G. François, "Répertoire typologique des croix de l'œuvre de Limoges, 1195-1215 " dans Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, Limoges ,1993, p 85-120 - Exposition Paris-New York 1995/1996, L'œuvre de Limoges, Émaux limousins du Moyen Age, Musée du Louvre - The Metropolitan Museum of Art, cat.105, p 315-317. - M. Campbell, "Au sujet de quelques émaux de Limoges inconnus trouvés en Angleterre" dans Bulletin Société archéologique et historique du Limousin, 2016, p. 161.

Estimation 

10.000 € - 12.000 €

Croix Limoges XIIIe siècle



 Le parcours de cette Croix à double traverse du XIIIe siècle ne s'arrête pas là ...


Bizarrement  elle a resurgi à Barcelone chez La Suite Subastas à la vente du 7 mars 2024 soit 6 semaines après son adjudication à Paris ! Offerte avec une estimation basse identique à celle de Paris elle a été adjugée 15 000€ au marteau soit 1 500€ de plus qu'à Paris.

Bizarre de surcroi est le descriptif qui l'accompagne : il est identique au descriptif fourni à Paris par la SVV Giquello !

Lot N° 1

Cruz procesional o de altar. Limoges. Francia. Románico. Segundo cuarto del siglo XIII. 

Importante cruz potenzada procesional o de altar, de doble travesaño con alma de madera recubierta de placas de cobre grabado, punzonado y dorado, ornamentada con elementos en esmalte champlevé en tonalidades azul, amarillo, verde y blanco y cabujones de pedrería y vidrios de colores. Figura de Cristo en aplique en cobre repujado, grabado y dorado con largo perizonium ornado con esmaltes champlevé en tonalidades azul y turquesa y ojos en vidrio.

Altura 39,5 cm.

Las cruces con doble travesaño, que aparecieron en la época bizantina, se consideraban estaurotecas, es decir, relicarios de la Vera Cruz. Esta tradición perduró en la orfebrería lemosina, como lo demuestra este raro ejemplar que presentamos, aunque lamentablemente perdió su preciosa reliquia, que se hallaba en el travesaño superior, sobre la cabeza de Cristo.

Son escasos los ejemplares con estas características que han llegado a nuestros días. Citaremos, por ejemplo, la cruz conservada en el Castle Museum de Norwich en Norfolk, Inglaterra, aunque en bastante peor estado que la nuestra, ya que no conserva el dorado, la pedrería ni la reliquia. (Nº de inventario NWHCM : 1846.97); o la cruz conservada en la Iglesia del Templo de Carentoir en Francia.

Hay que señalar una interesante particularidad que presenta nuestra cruz y que también encontramos en la Cruz de Bonneval que forma parte de la colección del  Musée de Cluny (Nº de inventario Cl. 22888) y que es el ensanchamiento al final de cada brazo, forma heredada del arte carolingio o bizantino y que se retomaría más tarde en la orfebrería catalana.

Siguiendo la clasificación del Dr. Paul Thoby en "Les Croix limousines de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle", nuestro ejemplar pertenece al segundo grupo que abarca desde finales del siglo XII a mediados del siglo XIII, y que comprende las cruces con alma de madera y revestimiento de finas placas de cobre grabado y estampado con aplicaciones de esmalte champlevé, portando en el centro en aplique la figura de Cristo en cobre esmaltado.

Es verdaderamente muy interesante el trabajo antes mencionado del Dr. Thoby, quien narra en la introducción del libro que al visitar la magnífica exposición de esmaltes lemosinos, organizada en 1948 en Limoges, que presentaba un conjunto nunca antes visto, se dio cuenta que de los casi doscientos objetos expuestos (píxides, relicarios, báculos, placas, etc) únicamente había dos cruces procesionales. Como él mismo escribe, este tipo de cruces son raras ya que habitualmente tenían el alma de madera recubierta de placas de cobre dorado o esmaltado y muchas, al perder el alma de madera por acción de la carcoma, fueron reconstruidas, fundidas o sus partes dispersadas.

Anteriormente, en 1890 Ernest Rupin, catalogó una decena de cruces procesionales con esmalte champlevé, un primer estudio con un número de piezas significativamente bajo, por lo que un profundo estudio de este tipo de cruces quedaba pendiente, enriqueciendo el que brillantemente había desarrollado M.Marquet deVasselot, siguiendo el de Rupin.

En un principio Dr. Thoby intenta centrarse en las cruces procesionales, pero pronto se da cuenta de la imposibilidad de discriminar entre estas y las de altar, ya que la mayoría de las veces en los siglos XII y XIII, era la misma cruz la que procesionaba y que posteriormente se colocaba en el altar y debía tener una medida importante para ser vista por todos los fieles desde lejos.

El estudio se centró, por tanto, en todas la cruces de esmalte de Limoges independientemente de su tamaño, desde finales del siglo XII hasta el primer cuarto del siglo XIV, época en que el esmalte champlevé desapareció bruscamente. Al final del estudio se censaron, entre las localizadas en Francia y otros países, un total de 116 cruces.

Nuestra cruz se encuentra en un estado muy satisfactorio de conservación. Presenta todas las placas de cobre dorado, la mayoría con la decoración grabada y las aplicaciones en esmalte champlevé.

Presenta ligeras faltas y restauraciones, como el brazo derecho de Cristo, que ha sido reconstruido.

Este lote procede de importación, por lo que tiene el permiso de exportación del Ministerio de Cultura garantizado.
 
Procedencia :

- Aguttes, Neully, Francia. Subasta del 17 de junio de 2008, lote 156.
-Colección particular Limoges.
 
Biografía de referencia :

- Thoby, Paul. (1953). "Les Croix limousines de la fin du XIIe siècle au début du XIVe siècle". Editions A. et J Picard.
- Thoby, Paul. (1963). "Le Crucifix des Origines au Concile de Trente. Supplément". Bellanger.
- Exposition Paris - Nueva York 1995/1996, L'œuvre de Limoges, Émaux limousins du Moyen Age, Musée du Louvre - The Metropolitan Museum of Art, cat.105, p 315-317.

Bibliografía para las comparaciones:

- https://www.museums.norfolk.gov.uk/collections/collections-object-page?id=NWHCM+%3A+1846.97
- https://www.passion-patrimoine.fr/spip.php?article54


Estimation 10 000€-18 000€

Cruz procesional o de altar. Limoges. Francia. Románico. Segundo cuarto del siglo XIII



Il y a longtemps que les bizarreries observées sur le Marché de l'Art ne m'étonnent plus tant elles sont fréquentes.

Autre exemple : 

 Ce Christ en bronze vendu au cours de la vente du 24 janvier 2024 chez Giquello est un modèle classique que le Marché de l'Art recèle à de multiples exemplaires et qui, traditionnellement, est attribué au XVIIe siècle italien. Estimé dans la fourchette 2 000€-3 000€ Il a été adjugé 2 900€ au marteau.

Doit-on considérer que l'Acheteur a fait une belle affaire au regard des prix atteints et/ou  affichés par des modèles identiques. 

 Le même Christ est proposé à 45 000€ par un Marchand du Carré Rive Gauche à Paris.

Le Prix payé par l'Acheteur de la Vente chez Giquello est motivé par le nombre important de Christs du même modèle qui circule sur le Marché. Cette multitude de Christs identiques fait douter de leur réelle appartenance au XVIIe siècle.


Lot N°107

Christ vivant, Cristo vivo, en bronze ciselé et patiné. Tête levée vers le ciel, yeux et bouche ouverts, chevelure ondulée avec une mèche revenant sur l'épaule droite, bras en V, périzonium court noué sur la hanche gauche, jambes parallèles légèrement fléchies et pieds superposés en rotation interne ; dos avec périzonium laissant le bas des fesses découvert. 

Florence, d'après un modèle de Jean de Bologne avec l'assistance d'Antonio Susini, vers 1600 

H. totale 40 cm - H. tête aux pieds 35,5 cm - L. 28,7 cm Soclé 

Plus rarement représentés que le Cristo morto, les Christs vivants de Bologne reprennent en différentes versions le Cristo vivo commandé au sculpteur par le cardinal Ferdinand de Médicis vers 1578. Plusieurs modèles de ce Christ vivant sont connus dans des collections privées ou passés dans le marché de l'art, celui-ci est remarquable par sa grande dimension ; il est également très proche de l'exemplaire conservé au Palazzo di Venezia à Rome attribué à Susini et qui présente un périzonium identique (inv. 818) 

Ouvrages consultés : 

- C. Avery et A. Radcliffe, Giambologna 1529- 1608, sculptor to the Medici, Arts Council of Great Britain, 1978, p. 140 - 141, n°98 à 101. 

- C. Avery, Giambologna. The Complete Sculpture, New York, 1987, p. 202, n°226. 

- Giambologna, Salander-O'Reilly, 1998, p 82 à 87. 

- Giambologna (1529-1608), Somogy, Galerie Piltzer, 1999, p. 118-121, n°28 A & B. - P. Cannata, Sculture in bronzo, Muzeo Nazionale del Palazzo di Venezia, ed. Gangemi, 2011, cat.99

estimation 2 000€- 3 000€

Christ vivant, Cristo vivo, en bronze ciselé et patiné



 Si l'Acheteur du précédent Christ en bronze a payé le juste prix, il n'est pas certain qu'il en soit de même pour l'Acheteur de cet autre Christ en Bronze qui n'est pas prétendu être d'après un modèle de Giambologna mais bien un Christ attribué au Maître  

Compte tenu du prestige de cette attribution l'Acheteur a payé 60 000€ au marteau afin de rentrer chez Lui avec un pedigree. La Vente s'est déroulée le 25 janvier 2024 chez Setdart Subastas à Barcelone.

Lot N°35314243

Atribuido a GIAMBOLOGNA”, JEAN DE BOLOGNE (Douai, Flandes, 1529 – Florencia, 1608) y taller.
“Cristo muerto”.
Bronce.
Posee base de hierro de época posterior.
Medidas: 42 x 34,5 x 10 cm; 70 x 25 x 25 cm (base).
La pieza se sustenta sobre una peana ya que le falta la cruz. Sin embargo, en sus manos y pies se pueden observar diversos agujeros que representan las heridas realizadas por los clavos que le sustentan a la cruz. En cuanto a la escultura, en este caso observamos como el escultor utiliza únicamente tres clavos, acentuando así el dramatismo de la escena, lo cual potencia con el alargamiento de las extremidades superiores que reflejan como Cristo sustenta toda la carga de su cuerpo, con el rostro hacia abajo extenuado. El acabado pulido del material, la simetría y el modelado de las formas que siguen el canon clásico de una anatomía equilibrada e idealizada, conforman una imagen que, a pesar del dramatismo contenido en la temática de la crucifixión, trasmite una inmutable belleza que parte de la serenidad estética con la que el escultor ha concebido la obra.
Giambologna nació en Douai, Flandes, en 1529. Después de estudios juveniles en Amberes con el arquitecto-escultor Jacques du Broeucq, se mudó a Italia en 1550 y estudió en Roma, haciendo un estudio detallado de la escultura de la antigüedad clásica. También estuvo muy influenciado por Miguel Ángel, pero desarrolló su propio estilo manierista, quizás con menos énfasis en la emoción y más atención sobre las superficies refinadas, la elegancia fresca y la belleza. El Papa Pío IV le dio a Giambologna su primer gran encargo, el colosal Neptuno de bronce y figuras subsidiarias para la Fuente de Neptuno en Bolonia. Giambologna pasó sus años más productivos en Florencia, donde se había establecido en 1553. En 1563 fue nombrado miembro de la prestigiosa Accademia delle Arti del Disegno, recién fundada por el duque Cosimo I de Medici. Los Medici nunca le habían permitido salir de Florencia, ya que temían con razón que los Habsburgo austríacos o españoles lo atraerían para un empleo permanente.


Estimation 52 000€- 54 000€
  • Atribuido a GIAMBOLOGNA”, JEAN DE BOLOGNE (Douai, Flandes, 1529 – Florencia, 1608) y taller
  • Atribuido a GIAMBOLOGNA”, JEAN DE BOLOGNE (Douai, Flandes, 1529 – Florencia, 1608) y taller


 La Maison Le Floc'h a offert à la vente le 4 février 2024 à Saint-Cloud une composition originale constituée d'un mouvement de montre du début du XVIIIe siècle présenté dans un écrin de forme violonée en laiton doré et argenté qui présente la scène de la Crucifixion où le Christ est entouré de la Vierge et de Saint-Jean, d'Anges et de têtes de Chérubins. L'oeuvre n'a pas été adjugée. 

Avis aux Amateurs si elle se présente à nouveau.

N°135

Montre dans un écrin violoné en laiton doré et argenté, partiellement ajouré, figurant la passion du Christ reposant sur une croix de nacre, avec support de velours perlé au revers. Mouvement de montre signé QUARE London pour Daniel QUARE (1649-1724). Mouvement sans répétition, échappement à roue de rencontre, aiguille des heures sertie de pierres blanches. XIXe siècle. Haut. : 23,5 cm - Larg. : 12,5 cm

Estimation 500€ - 600€ - 
  • Montre dans un écrin violoné en laiton doré et argenté
  • Montre dans un écrin violoné en laiton doré et argenté
  • Montre dans un écrin violoné en laiton doré et argenté
  • Montre dans un écrin violoné en laiton doré et argenté



 C'est une belle affaire qui a été réalisée le 15 février 2024 par l'Acquéreur de ce grand Christ en Ivoire auprès de la Maison de Ventes Carlo Bonte Auctions basée à Bruges
D'une hauteur de 50 cm, le descriptif l'attribue au XIXe siècle. Rien n'est moins certain car l'iconographie de ce Christ est en tous points conforme à un modèle de Christ du XVIIe siècle, une ancienneté que témoigne son réseau de craquelures et sa belle qualité de sculpture.
Accompagné d'une estimation dans la fourchette 400€-600€ il a été adjugé 950€ au marteau.

N°2231

A large ivory Corpus Christi in a gilded frame on a velvet background, French, 19thC, 
total H 87,5 cm - corpus H 50 cm (+)
(+) CITES certificate for commercial activities inside the EU, no. 2023/BE05395/CE           

Estimation 400€ - 600€ - 
  • CHRIST en ivoire sculpté avec périzonium et couronne d'épine, décor d'une blessure sur le torse, XIXème siècle
  • A large ivory Corpus Christi in a gilded frame on a velvet background
  • A large ivory Corpus Christi in a gilded frame on a velvet background



 Outre que ce Christ en Ivoire est une production classique de la fin du XIXe siècle, il s'expose dans un bel écrin réalisé par la Maison Thorel qui tenait commerce quai de l'Archevêché, 27 à Lyon au dernier tiers du XIXe siècle. L'ensemble se présentant en bel état, l'ivoire étant accompagné de son certificat intracommunautaire l'adjudication à 2 000€ au marteau a en toute logique corrigé à la hausse une estimation modeste qui fût propre à mobiliser les Enchérisseurs. La vente s'est déroulée le 28 février 2024 à Angers.

N° 57

CHRIST en ivoire sculpté avec périzonium et couronne d'épine, décor d'une blessure sur le torse, XIXème siècle. Corps : H. 27,5 - L. 7 - P. 5 cm - Avec les bras : H. 31 - L. 21 - P. 5 cm - Volume ivoire : 536 cm3 (restaurations aux deux pieds, fentes à l'arrière de la jambe gauche). Fixé sur une croix en bois laqué noir et doré. Encadrement en bois sculpté et doré. XIXème siècle Provenance : collection particulière CITES - Objet composé en tout ou partie d'ivoire de proboscidien (Elephas Maximus ou Loxodonta Africana). Conformément aux dispositions de la règlementation en vigueur sur le territoire de l'Union (Règlement (UE) n° 2021/2280 du 16/12/21), l'objet sera délivré à l'acquéreur avec son Certificat Intracommunautaire n° FR2301500040K délivré par la DREAL en date du 28 /12 /2023.
       

Estimation 500€ - 800€ - 
  • CHRIST en ivoire sculpté avec périzonium et couronne d'épine, décor d'une blessure sur le torse, XIXème siècle
  • CHRIST en ivoire sculpté avec périzonium et couronne d'épine, décor d'une blessure sur le torse, XIXème siècle
  • CHRIST en ivoire sculpté avec périzonium et couronne d'épine, décor d'une blessure sur le torse, XIXème siècle



 Il est frappant d'observer le nombre de fois où une Croix attribuée au XIVe siècle est mise en vente. Je ne suis pas compétent pour déterminer l'âge d'un bronze et je n'ai jamais eu entre les mains une Croix dont l'attribution au XIVe siècle soit documentée, nonobstant, dans son aspect visuel, rien ne s'oppose à ce que cette Croix  en bronze doré ait été réalisée avec son Christ autour des années 1500. Sa vente et son adjudication 6 000£ au marteau se sont déroulées le 5 mars 2024 chez Time Line Auctions basée à Harwich en Angleterre.

Nota Faites vous votre propre idée en consultant cette page que j'ai consacrée à des 

N° 432

Medieval Gilt Bronze Processional Cross
Italy, probably Tuscany, circa 1500 A.D..
19 3/4 in. (2.49 kg total, 50 cm high including stand).

With low-relief floral detailing to the obverse, nimbate bust to the finial of each arm, affixed Corpus Christi with knee-length loincloth; reverse with similar ornament, central low-relief image of Crucifixion; mounted on a custom-made display stand.

PROVENANCE: with Francis Janssens van der Maelen, 11 March 2003, no.997.Private collection, Suffolk, UK.

Estimation 5 000£ - 7 000£- 
  • Medieval Gilt Bronze Processional Cross
  • Medieval Gilt Bronze Processional Cross
  • MEDIEVAL GILT BRONZE PROCESSIONAL CROSS



 Au cours de la même vacation, plus rare, aussi plus cher mais paradoxalement plus incertain, ce Christ en bronze d'apparence romane a été adjugé 10 000£ au marteau.


N° 430

Medieval Bronze Corpus Christi
12th-14th century A.D.. 

With flat-topped crown, hair hanging in hanks to the shoulders, long D-shaped face with domed eyes, slender figure with ribs emphasised, knee-length loincloth falling in rippling folds; mounted on a custom-made stand.

Cf. Zarnecki, G., Holt, J. & Holland, T., English Romanesque Art 1066-1200, London, 1984, item 236, for type. 500 grams total, 23 cm high including stand (9 in.).

Former collection of the late (d.1955) Bishop of Tournus.

Estimation 7 000£ - 9 000£- 
  • Medieval Bronze Corpus Christi
  • Medieval Bronze Corpus Christi



 Ce serait excessif d'écrire qu'on les trouve à tous les coins de rue néanmoins il en circule pas mal sur le marché de l'art.  J'en ai environ une vingtaine d'exemplaires dans mes archives. Parfois le Marché se les arrache, parfois le Marché les boude. 

2 sont passés en vente au cours de ce seul 1er Trimestre 2024. Le premier chez Templum Fine Art Auction à Barcelone le 25 janvier 2024. Il était en argent et attribué aux années 1600. Estimé dans la fourchette 10 000€-12 000€ il est resté Invendu Le second, fondu dans une matière moins noble mais accompagné d'un très long et élogieux descriptif qui l'attribue à Juan Baptista Franconio un Orfèvre notoire actif à Séville dans les années 1630 a été adjugé 23 000€ au marteau. Sa vente s'est déroulée le 6 mars 2024 dans les locaux de la Suite Subastas également à Barcelone.

N°213 >>> Invendu

Rare and exceptional "Naked Christ" by Michelangelo 
in solid silver, late 16th century work, 17th century cast of Michelangelo Buonarroti model

Vraisemblablement issu de la fonte du modèle apporté à Séville par l'orfèvre Franconio et vers 1625. Œuvres apparentées : un autre Christ de facture identique conservé au Palais royal d'Oriente (Madrid), un autre conservé dans la cathédrale de Séville et un modèle de même facture au Metropolitan Museum de New York. Dimensions : 27 cm (de la main au pied), 22 cm (de la tête aux pieds), 22 cm (d'un doigt à l'autre de chaque main) et 5 cm de profondeur. 
Provenance : propriété d'un important collectionneur, Barcelone. Observations : poids en argent 970g.213 

Estimation 10 000€ - 12 000€ 
  • Rare and exceptional "Naked Christ" by Michelangelo
  • Rare and exceptional "Naked Christ" by Michelangelo


N°11 >>> Adjugé 23 000€ au marteau

Juan Baptista Franconio. Fin du XVIe siècle, d'après le moulage du modèle de Michelangelo Buonarroti. 

Juan Baptista Franconio. Late 16th century, based on the casting of Michelangelo Buonarroti's model.

Il s'agit d'une des pièces obtenues par la fonte du bronze à partir du modèle de Michel-Ange que Juan Baptista Franconio, orfèvre italien, a apporté à Séville en 1597 depuis Rome, où il s'était installé. L'importance du Christ de Michel-Ange était telle qu'il fut l'une des œuvres d'art inspiratrices qui conduisirent Juan Martínez Montañés à créer son Christ des calices. Francisco Pacheco le raconte dans son "Art de la peinture", publié à titre posthume à Séville en 1649. Il mentionne que Martínez Montañés a réalisé cette sculpture en suivant la posture d'un autre Christ, qu'il décrit comme suit : Michaelangelo, l'illustre lumière de la peinture et de la sculpture, a fait un crucifix avec quatre clous pour modèle, que nous pouvons maintenant apprécier. Juan Baptista Franconio, un orfèvre courageux, l'a apporté dans cette ville, coulé en bronze, en 1597, et après en avoir enrichi tous les peintres et sculpteurs, il a donné l'original à Pablo de Céspedes, un chanoine de la Sainte Église de Cordoue, qui l'a tenu en grande estime autour de son cou. On sait aujourd'hui que l'original est pour l'instant introuvable. Pacheco précise également dans ses écrits qu'il a appliqué le 17 janvier (1600) une polychromie mate sur le premier de ces crucifix à quatre clous qu'il a coulé. 
L'un des peintres dont l'œuvre a été enrichie par la possibilité de saisir sur la toile une telle merveille sculpturale est Diego Velázquez, en raison des liens familiaux, puisqu'il était le gendre de Pacheco. 

Dans l'article d'Anselmo López Morais intitulé "Crucifijo de Miguel Ángel (Un ejemplar en colección particular de Orense)" (Crucifix de Michel-Ange (Un exemplaire dans une collection privée d'Ourense)), il est fait mention des "deux portraits qu'il a réalisés en 1620 à Séville de Mère Jerónima de la Fuente (l'un au musée du Prado à Madrid et l'autre, où [le crucifix] est clairement visible, dans la collection Fernández Araoz, également à Madrid)". Cet article est précisément très utile pour mettre en évidence les similitudes entre cette sculpture et celle de Michel-Ange moulée par Franconio. On peut y lire notamment ce qui suit : La nouvelle de Pacheco a été recueillie par Manuel Gómez-Moreno qui, intrigué depuis longtemps par une série d'images métalliques obtenues par moulage, les attribue, avec de nombreux doutes, au sculpteur grenadin Alonso Cano, mais les identifie plus tard comme celles obtenues à partir du Crucifix de Michel-Ange mentionné dans l'"Art de la peinture". López Morais continue de citer Gómez-Moreno pour définir les caractéristiques détaillées du crucifix de 22 cm : il impose, par la sobriété même de ses moyens, un départ imposant qui agrandit une œuvre si petite, [et] le corps pend mollement, avec une symétrie absolue des masses, comme dans la vie réelle ; la tête, petite, tombe sur la poitrine et penche légèrement à droite ; les mains se contractent, serrées ; la jambe gauche se croise sur la droite, comme le révèle sainte Brigitte, aplatissant le mollet au contact, et le pied est déformé par la pression de l'ongle" ; la nature presque embryonnaire de ses organes virils correspond à une étroitesse de hanches qui donne la prédominance à la poitrine sur les autres membres ; le ventre s'enfonce, et le teint, émacié, accentue les reliefs osseux plutôt que les muscles, sauf dans les bras où la tension rend visibles même les artères, mais tout cela est modelé avec une délicatesse et un art inégalés.

' En Espagne, on connaît plusieurs spécimens en argent ou en bronze considérés comme des moulages originaux de Franconio. Des originaux se trouvent notamment au musée des Chemins d'Astorga, au Palacio de Oriente de Madrid, au musée Gómez-Moreno de Grenade, à la Caja de Ahorros de Ségovie, à la cathédrale de Séville et au palais ducal de Gandía. D'autres ne sont pas sûres d'avoir été moulées à partir de l'original ou même à l'époque. Le Metropolitan Museum of Art de New York possède dans sa collection un Christ et les deux voleurs portant le numéro d'enregistrement 37.28a-d, et attribue actuellement la paternité de cette figure du Christ à un modèle de Michelangelo Buonarroti. 

La question se pose de savoir s'il s'agit d'un moulage réalisé à Rome, hypothèse étayée par le contexte de l'ensemble, ou s'il s'agit, comme le nôtre, d'un des exemples réalisés à Franconio, hypothèse fondée, selon le MET, sur "la qualité du modelage et du moulage, à la fois net et fluide, [qui] le rapproche de nombreuses copies en argent conservées en Espagne".
 Provenance : Collection Fernández Araoz. 
Bibliographie de référence : - López Morais, Anselmo. (1988). Crucifijo de Miguel Ángel (Un ejemplar en colección particular de Orense). Porta da aira : revista de historia del arte orensano", Nº 1, 97-107. - Metropolitan Museum of Art. (s.f.). Le Christ et les deux voleurs crucifiés". https://www.metmuseum.org/art/collection/search/197995

Estimation 23 000€ - 30 000€ 
  • Juan Baptista Franconio. Fin du XVIe siècle, d'après le moulage du modèle de Michelangelo Buonarroti
  • Juan Baptista Franconio. Fin du XVIe siècle, d'après le moulage du modèle de Michelangelo Buonarroti



 Je n'ai de cesse de le faire savoir et de l'écrire. L'objet "Christ" n'est pas un objet comme les autres. Il n'y a pas de marché pour l'objet "Christ", les Collectionneurs sont rares. Alors c'est peine perdue de proposer à la vente un Christ avec une estimation pharaonique. La multiplication des passages en vente d'un objet limite l'intérêt de son acquisition. Mieux vaut toujours partir d'une estimation qui offre le sentiment aux Acquéreurs potentiels  qu'il vont réaliser une bonne affaire et laisser se dérouler le jeu des enchères.

Ce rare Christ en bronze doré attribué au XIIIe est digne de figurer dans une Collection mais sans Marché donc sans environnement spéculatif il ne saurait se vendre au prix que son Propriétaire rêve de le céder.

La Maison de Ventes  Subastas Segre basé à Madrid a fait une 1ère tentative de vente  le 30 juin 2021. L'Estimation basse était fixée à 48 000€. Elle a conduit la vente à un échec. Son Propriétaire lui a fait traverser plusieurs frontières et la Maison de Ventes Hampel basé à Munich a tenté à son tour le 21 mars 2024 de le vendre. Malgré la réduction de 10 000€ de l'estimation basse la vente de ce Christ s'est soldé par un nouvel échec.

On devrait revoir ce Christ car on est loin du Prix qu'un Collectionneur pourrait accepter de payer pour son acquisition. Au rythme de réduction de - 10 000€ de l'estimation basse tous les 3 ans ce Christ pourrait bien rester encore invendu pendant une petite dizaine d'années.


N°Lot 74

Musealer Corpus Christi des 13. Jahrhundert

Höhe: 24 cm.
Breite: 20 cm.

Dem Bronzewerk ist ein metallurgischer Untersuchungsbericht beigegeben, mit dem Ergebnis 13. Jahrhundert, das die stilistische Einordnung bestätigt, ausgestellt von: Curt-Engelhorn-Zentrum Archäometrie GmbH, Prof. Dr. Ernst Pernicka u.a., Mannheim 2015.

Bedeutende feuervergoldete Bronzefigur, am Übergang der Früh- zur Spätgotik. In dieser hohen Ausführungsqualität und künstlerischem Rang von höchster Seltenheit.
Der Körper im Dreinageltypus, die schlanken Arme weit und leicht nach oben ausgebreitet, das Haupt nach links gesenkt, die Brust ohne Seitenwunde. Die Augen mit geschlossenen Lidern vermitteln mit leicht nach oben gezogenen Brauen und herabgezogenen Mundwinkeln einen Ausdruck der Erlöstheit. Ein gedrehter feiner Kranz, durch den Guss bedingt ohne Dornen, umzieht das mittelgescheitelte, wellige Haar, das in fein ziselierten Strähnen sowohl zur rechten Schulter, als auch zum Rücken herabzieht, mit einer zentralen Locke über der Stirn. In gleicher Weise bewegt, zeigt sich auch der in Kaltarbeit nachziselierte kurze Kinnbart.
Die Rippen weit seitlich positioniert sind nur leicht erhaben angedeutet, die Leibunterseite bauchig gewölbt, ein markantes Merkmal des frühen Typus. Die mit dem Lendentuch gänzlich bedeckten Oberschenkel mit vortretenden Knien stark angezogen, was nahezu eine Sitzhaltung erzeugt, während die schlanken Unterschenkel ebenso stark zurückgenommen sind.

Dem Zeitstil entsprechend ist das Lendentuch, das zu beiden Seiten gebunden herabzieht, mit tiefen Schüsselfalten gestaltet, die nur ganz leicht spitz zulaufen. Dies ist als untrügliches Merkmal der Stilepoche des ausgehenden 13. Jahrhunderts zu sehen, was die beiliegende Metallanalyse ebenfalls belegt.
An der Körperrückseite eine gerade senkrecht ziehende Gussöffnung; am rechten Oberarm verso kleiner offener Gussfehler. Die Sohlen und Zehen auch an der Unterseite dagegen wieder vollkommen fein ausgearbeitet.
Stilistisch zeigt sich dieser Corpus Christi als ein bedeutendes Werk der Bronzebildnerei am Übergang von der Früh- zur Spätgotik. Kennzeichnend für diese Stilepoche ist das bis zu den Knien bedeckende Lendentuch, ebenso die stark angezogenen Beine, ein früher Versuch, der Figur perspektivische Räumlichkeit zu vermitteln. Andererseits ist hier bereits die Tendenz zu erkennen, dem Körper am Kreuz nun eine bewegtere Haltung zu geben, während wir diesen Figurentypus noch im 11. Jahrhundert in betonter Steifheit dargestellt sehen.

Das Kruzifix am Lettner im Kloster Wechselburg um 1230 oder jenes in Santa Croce/ Florenz von Cimabue von 1288, wären hier als Beispiele der Kunstepoche zu nennen, wie ebenso das Kreuz in St. Maria im Kapitol in Köln, von 1304.
Aufgrund der musealen Seltenheit solcher vergoldeter Corpus Christi – Werke dieser Zeit ist eine Lokalisierung hier nur sehr vorsichtig zu leisten. Im Kunstraum zwischen Frankreich und Deutschland lässt sich vielleicht ein Künstler der rheinischen Werkstätten annehmen. Vergoldung altersbedingt an vortretenden Stellen berieben. Befestigungslochungen an Händen und Füßen. A.R. (1391102) (11)


Estimation 38 000€ - 40 000€ 
  • Musealer Corpus Christi des 13. Jahrhundert
  • Musealer Corpus Christi des 13. Jahrhundert



 Le 1er mars 2023 j'ai communiqué sur  dans laquelle je dénonçais comme dans le cas du Christ évoqué précédemment le décalage entre l'estimation basse et la valeur réelle de l'objet mis en vente. En fin de page je signalais l'échec à Milan de la vente le 28 mars 2023 d'un Christ en Ivoire par la Maison de Ventes Il Ponte à cause de son estimation basse fixée à 24 000€ que je jugeais trop élevée.

La même Maison a remis ce Christ aux enchères le 26 mars 2024 et a subi le même échec de vente malgré une division par 2 de l'estimation fournie.  

Les Maisons qui acceptent le jeu des enchères hollandaises prennent le risque de voir se détourner les Acquéreurs qui ne veulent pas prendre le risque de surpayer leur acquisition. 

N°Lot 64

Domenico Bissone (?) (Bissone, prima del 1574 - Genova, 1637) Cristo crocifisso, del tipo Cristo vivo Scultura in avorio (cm 58 x 57) 1600-1615 ca. (difetti e piccoli restauri)   Il presente lotto è accompagnato da documentazione CITES IT/CE/2023/MI/00208


Estimation pour la vente du 28 mars 2023   24 000€ - 26 000€  Invendu
&
 Estimation pour la vente du 26 mars 2024   11 000€ - 12 000€   Invendu   
 
  • MusealerDomenico Bissone before 1574 - Genoa 1637
  • Domenico Bissone before 1574 - Genoa 1637


Publié le 6 avril 2024